Objectifs et méthode de la revue
Résultats : haute spécificité, faible sensibilité
Hétérogénéité méthodologique et lacunes cliniques
Ce que ça change pour le clinicien
Ce que cette étude nous enseigne
Confirmation >
exclusion
L’examen neurologique est plus fiable pour confirmer une radiculopathie que pour l’exclure.
Sa spécificité élevée (jusqu’à 99 %) en fait un outil précieux lorsque les signes sont présents (réflexes diminués, faiblesse motrice, hypoesthésie), mais sa sensibilité trop faible (<30 % dans certains cas) ne permet pas d’écarter le diagnostic si l’examen est normal.
Tous les tests ne se valent pas
Réflexes, tests de force, et sensibilités cutanées n’ont pas les mêmes performances.
Les réflexes ostéo-tendineux sont très spécifiques, la force musculaire a une valeur diagnostique intermédiaire, et le testing sensitif est le moins fiable. Savoir lesquels prioriser peut améliorer la pertinence de l’examen.
L’absence de standard nuit à la clinique
Aucune procédure unifiée d’examen neurologique n’existe pour la radiculopathie cervicale.
Entre variabilité des muscles testés, imprécision des dermatomes, et oubli fréquent des fibres fines ou de l’atrophie, l’évaluation manque de rigueur. Cette hétérogénéité nuit à sa fiabilité et à sa reproductibilité en pratique.
Vers une approche plus structurée et nuancée
L’étude appelle à un usage raisonné, structuré, et pédagogique du BNE.
Plutôt que d’abandonner un outil imparfait, les auteurs encouragent les cliniciens à améliorer leur pratique : tester systématiquement les bons muscles, noter les asymétries, croiser les signes, et compléter avec imagerie ou EMG en cas de doute.
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CONCLUSION
L’examen neurologique classique est un outil précieux mais perfectible dans le diagnostic de radiculopathie cervicale. Sa spécificité élevée le rend utile pour confirmer une suspicion clinique, mais sa faible sensibilité oblige à l’associer à d’autres éléments cliniques et paracliniques. Les cliniciens sont invités à ne pas se contenter d’un examen sommaire, mais à approfondir, structurer et interpréter avec prudence les signes au lit du patient.
Cette étude rappelle avec force que la neurologie périphérique n’est pas un automatisme, mais une science clinique exigeante — qui mérite rigueur, méthode, et formation continue.
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Recommandations pour la pratique clinique
Tester systématiquement les trois composantes
Force, sensibilité, réflexes : ne pas se limiter à un seul test.
L’examen neurologique gagne en valeur lorsqu’il est combiné. Même si chaque composante prise isolément est imparfaite, leur association améliore la spécificité du diagnostic. En pratique : toujours intégrer ces trois piliers pour ne pas passer à côté d’un déficit.
Interpréter avec nuance, pas en absolu
Un examen normal ne signifie pas absence de radiculopathie.
Avec une sensibilité aussi basse, il est essentiel d’interpréter un BNE dans le contexte clinique global : antécédents, douleur radiculaire, signes d’alerte. Un patient peut très bien avoir une radiculopathie débutante sans perte neurologique manifeste.
Standardiser sa méthode pour gagner en fiabilité
Utiliser une procédure clinique reproductible.
Toujours tester les mêmes muscles clés (biceps pour C5/C6, triceps pour C7...), les mêmes dermatomes, et noter avec précision les variations. Cette rigueur permet un meilleur suivi, une meilleure communication interprofessionnelle, et une meilleure traçabilité.
Croiser avec les examens complémentaires sans les survaloriser
Ni IRM ni EMG ne sont des gold standards absolus.
L’imagerie montre des anomalies parfois asymptomatiques. L’EMG ne capte pas les fibres fines. La recommandation : utiliser les examens complémentaires pour confirmer ou affiner un faisceau d’indices cliniques, mais jamais comme seul élément de décision.
Référence de la Recherche
Yousif MS, Occhipinti G, Bianchini F, Feller D, Schmid AB, Mourad F. (2025). Neurological examination for cervical radiculopathy: a scoping review. BMC Musculoskeletal Disorders, 26:334. https://doi.org/10.1186/s12891-025-08560-9