Une méthodologie de haute qualité pour une pathologie hétérogène
Des résultats positifs mais nuancés
La question du "pacing" et de l'autorégulation au cœur des recommandations
Des limites méthodologiques toujours présentes
Quelles implications pour les professionnels de santé ?
Ce que cette étude nous enseigne
L’exercice peut être bénéfique dans le SFC.
Sous réserve d’une prescription individualisée et progressive, l’exercice améliore modérément la fatigue et la capacité fonctionnelle.
Le principe de pacing est central.
L’ajustement permanent de l’intensité en fonction des symptômes évite les exacerbations post-effort et sécurise la progression.
La sécurité globale est acceptable.
Les effets indésirables graves restent rares (<3%), mais nécessitent une surveillance étroite pour chaque patient.
L’hétérogénéité reste un frein scientifique.
Les différences de critères diagnostiques et de protocoles limitent la généralisation ; les futures études devront mieux standardiser les approches.
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CONCLUSION
Vers une réhabilitation pragmatique et sécurisée du SFC
L’étude de Terhorst et al. apporte un éclairage mesuré, actualisé et particulièrement utile aux praticiens confrontés à cette pathologie complexe. L’exercice physique adapté et finement régulé, loin d’être proscrit, représente une option thérapeutique valide chez de nombreux patients atteints de SFC, sous réserve d’une individualisation stricte et d’une surveillance attentive. Ce positionnement nuancé devrait désormais constituer le socle des recommandations cliniques, en attendant de futures recherches intégrant des critères diagnostics plus homogènes et des suivis prolongés.
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Recommandations pour la pratique clinique
Tester systématiquement les trois composantes
Force, sensibilité, réflexes : ne pas se limiter à un seul test.
L’examen neurologique gagne en valeur lorsqu’il est combiné. Même si chaque composante prise isolément est imparfaite, leur association améliore la spécificité du diagnostic. En pratique : toujours intégrer ces trois piliers pour ne pas passer à côté d’un déficit.
Interpréter avec nuance, pas en absolu
Un examen normal ne signifie pas absence de radiculopathie.
Avec une sensibilité aussi basse, il est essentiel d’interpréter un BNE dans le contexte clinique global : antécédents, douleur radiculaire, signes d’alerte. Un patient peut très bien avoir une radiculopathie débutante sans perte neurologique manifeste.
Standardiser sa méthode pour gagner en fiabilité
Utiliser une procédure clinique reproductible.
Toujours tester les mêmes muscles clés (biceps pour C5/C6, triceps pour C7...), les mêmes dermatomes, et noter avec précision les variations. Cette rigueur permet un meilleur suivi, une meilleure communication interprofessionnelle, et une meilleure traçabilité.
Croiser avec les examens complémentaires sans les survaloriser
Ni IRM ni EMG ne sont des gold standards absolus.
L’imagerie montre des anomalies parfois asymptomatiques. L’EMG ne capte pas les fibres fines. La recommandation : utiliser les examens complémentaires pour confirmer ou affiner un faisceau d’indices cliniques, mais jamais comme seul élément de décision.
Référence de la Recherche
Yousif MS, Occhipinti G, Bianchini F, Feller D, Schmid AB, Mourad F. (2025). Neurological examination for cervical radiculopathy: a scoping review. BMC Musculoskeletal Disorders, 26:334. https://doi.org/10.1186/s12891-025-08560-9